Saint MANDEZ (MANDE, MANDETUS), Irlandais de nation, abbé ou ermite en Bretagne, patron de Lanmodez près de Tréguier et de Saint-Mandé aux portes de Paris (VIème siècle).
Sainte AUDE (ODETTE), moniale à Paris (VIème siècle). (Office à sainte Aude et saint Odon composé en français par le père Denis Guillaume et publié au tome XI du Supplément aux Ménées.)
Saint TANGUY, abbé du Relecq en Bretagne (VIème-IXème siècles).
Saint MOMBLE (MOMMULUS, MUMBOLUS, MUMBOLENUS), Irlandais de nation, quatrième higoumène de Lagny en Île-de-France (vers 680).
Saint AMAND, abbé de Lérins en Provence (vers 700).
Saint ODON (ODO, EUDES), abbé de Cluny en Bourgogne (942 ou 943). (Office à sainte Aude et saint Odon composé en français par le père Denis Guillaume et publié au tome XI du Supplément aux Ménées.)
Né vers 880, Odon est le fils d'Abbon, aristocrate lettré manceau ou plus probablement limousin. Son disciple et biographe Jean de Salerne rapporte que son père et sa mère, Hildegarde, consacrèrent Odon à un prestigieux saint Martin de Tours. Odon est envoyé à la Cour du duc d'Aquitaine s'initier au métier des armes. Mais une maladie l'oblige à abandonner cette carrière. Il entre alors dans la communauté canoniale de Saint-Martin de Tours. Il y commence ses études qu'il complète à Paris sous la férule de Rémi d’Auxerre. De retour à Tours, il a la bonne fortune de recevoir du comte Foulque une prébende de chanoine à Saint-Martin. Il s'adonne alors à une vie d'ascèse et d'étude, composant un abrégé des Moralia in Job, de Grégoire le Grand, le pape-moine dont la pensée marque profondément l'œuvre d'Odon.
À la suite de l'incendie de Saint-Martin et de son bourg monastique en 903 par les Normands, Odon est amené à quitter Tours. Désireux de mener une vie plus austère que celle de chanoine, il gagne l'abbaye de Baume, alors dirigée par Bernon. C'était une des rares communautés, dit Jean de Salerne, où la vie régulière dans l'esprit de Benoît d’Aniane était scrupuleusement observée. Bernon, qui distingue rapidement Odon, lui confie d'abord la charge de l'école claustrale de Baume, avant de l'envoyer diriger le monastère de Cluny. Aussi est-ce Odon qui est considéré comme le véritable fondateur de Cluny. C'est lui, en effet qui dans ses écrits met en forme les idéaux du premier esprit clunisien.
Cet ancien chanoine de Saint-Martin de Tours est venu à Cluny, dit son biographe, avec une centaine d'ouvrages. C'est le point de départ de la bibliothèque de Cluny, monastère de ha culture, très marqué dès ses premières décennies par les derniers maîtres de la renaissance carolingienne, en particulier par ceux de l'école d’Auxerre, Haymon, Héric et Rémi, dont Odon a été l'élève à Paris. Les écrits d'Odon, on l'a dit, représentent la première mise en forme de l’ « esprit clunisien ».
C'est également Odon qui donne à Cluny sa tradition de centre réformateur. De ce point de vue, le soutien pontifical a été déterminant. En 931, le pape Jean XI accorde, dans un privilège, à Cluny un droit de réforme permettant à son abbé de prendre en charge tout monastère à la demande d'un abbé laïc et d'accueillir tout moine dont le monastère refuse d'être réformé. C'est le premier d'une longue série de privilèges pontificaux jalonnant l'histoire du monastère.
Odon rédige, à la demande de Turpion, évêque de Limoges, les Collationes, sorte de collection d'enseignements monastiques. Ses deux écrits majeurs sont l'Occupatio, vaste fresque de l'histoire du salut depuis la Pentecôte, et la Vie de saint Géraud, dans laquelle il énonce l'image du guerrier chrétien et de l'homme de pouvoir idéal.
Le testament de Bernon lui confie, en 927, la direction de Cluny, de Morsay et de Déols. Mais on retrouve aussi Odon abbé à titre personnel d'autres monastères, entre autres de Saint-Benoît-sur-Loire, où il est appelé à restaurer la discipline monastique, de Saint-Julien de Tours, de Saint-Pierre-le-Vif à Sens, et d'autres monastères à Aurillac, Sauxillanges, Tulle et Limoges.
Odon meurt le 18 novembre 942. Sa biographie, rédigée peu de temps après sa mort par son disciple Jean de Salerne, est la première expression de la sainteté abbatiale clunisienne, reprise et prolongée autour de l'an mille en l'honneur saint Maïeul.
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